JOSÉ JOÃO LOUREIRO N’EST PLUS

On était des amis, depuis plus de quarante ans. Combien de moments passés ensemble !

Avec Dea, déjà disparue aussi, nous avons été tous les trois, en 1974, les premiers délégués syndicaux après la Révolution des œillets, ce qui était interdit pendant la dictature de Salazar. Dea dans l’Agence et Réservations ; Loureiro, aux Services commerciaux et administratifs ; moi à l’Aéroport, escale et fret. Des dizaines de réunions, toujours avec sa présence, lui qui n’avait pas de voiture et habitait très loin de Lisbonne. Parfois, très tard dans la nuit, il était obligé de rentrer à la maison par taxi.

Plusieurs déplacements professionnels ensemble à Paris et à Madrid. Nos chemins se croisaient presque tous les jours dans les dernières années de nos carrières, surtout pour des questions du budget et de facturation, lui en tant que responsable financier et moi comme responsable de l’aéroport.

JJ Loureiro est parti à la retraite avant moi, je crois qu’en Mars 2000. Je suis parti le 1^er Décembre. L’année suivante, nous avons fait, avec nos femmes, un voyage inoubliable à Cuba.

On se voyait régulièrement pour des déjeuners amicaux. À Caparica, à la Foire Populaire, à Setúbal, au Catering de l’aéroport…

J’ai pris connaissance de la triste nouvelle hier soir. Notre ami Loureiro, ancien Chef financier d’Air France, venait de nous quitter.

Il avait subi, en été, une intervention chirurgicale et paraissait en pleine récupération. Début Septembre, en compagnie de Carlos Matos, aussi un ancien des Services commerciaux, nous avons même déjeuné ensemble dans un restaurant pas loin de chez lui.

Encore une perte irrécupérable, encore un ami qui est parti. Le monde, mon monde, s’appauvrit. C’est la marche inexorable du temps.