ATTERRISSAGE DÉMERGENCE À LAJES (AÇORES)
Le contrôleur aérien qui a aidé, en 2001, l'atterrissage d'un Airbus se trouvant sans carburant au large des Açores, recevra bientôt un prix nord-américain, pendant le gala des 95 ans de l' Aéro Club du Portugal.
C'est la première fois que le sergent des Forces Aériennes Portugaises José Ramos, de 43 ans, voit reconnu en public l'appui donné au commandant de bord d'Air Transat dans l'atterrissage d'émergence d'un Airbus avec 301 personnes à bord.
«Je n'ai fait que mon devoir» - a-t-il déclaré.
Contrôleur aérien militaire depuis 23 ans, il recevra bientôt le ISS Safety Award, un prix pour récompenser la prévention, l'aide et le secours, attribué à titre individuel.
Le 24 Août 2001 ne sera jamais oublié : «Cette date restera toujours dans ma mémoire».
«On a évité une catastrophe, sauvant des centaines de vies, des personnes qui ne croyaient plus à la survie.
Vers 05:15, le contrôle de Santa Maria m'a demandé la coopération pour aider un avion civil qui était en difficultés faute de carburant. Après avoir contacté l'appareil, la réponse du commandant : - «Je vais me poser en mer».
«Malgré la situation désespérée, j'ai essayé de lui transmettre calme et confiance : - Tenez bon, vous n'allez pas vous poser en mer, au moins tout de suite. Vous êtes à 30 miles de Lajes. Je vais vous ramener sur terre».
Face à un éventuel amerrissage de l'avion, José Ramos a actionné tout de même les moyens de secours et sauvetage. On ne savait pas, en effet, si l'avion pouvait planer si longtemps.
Après de nouveaux contacts avec le commandant «J'ai constaté qu'il recevait de fausses informations des instruments de bord, par rapport à sa localisation. Après avoir vérifié dans le radar la position correcte de l'appareil et après plusieurs calculs, j'ai cru de tout mon coeur que je serais capable de le guider jusqu'à la piste de Lajes».
Avec les moteurs déjà arrêtés, l'avion a plané pendant 20 à 25 minutes, jusqu'à Terceira, mais il y avait un autre problème - les zones densément habitées, la préoccupation majeure étant d'éviter le survol sans moteurs de Praia Vitória, ville avec 10 000 habitants.
Heureusement que le commandant, ayant suivi scrupuleusement les instructions, a réussi l'atterrissage sur la piste de Lajes avec tous les occupants de l'appareil sains et saufs.
Refusant d'être traité comme un héros, José Ramos a toujours préféré d'attirer l'attention sur le travail du commandant de bord - «un pilote avec sang froid et beaucoup d'expérience».