LOUIS FULACHIER
A la suite de ce que j’avais écrit le 22 Avril dernier , au sujet du départ à la retraite du Commandant Louis Fulachier (en 1968), Mme Claudine S. m’a laissé un message me demandant s’il avait publié un livre sur sa vie comme pilote à Air France. L’époux de Mme Claudine S., ayant été lui-même pilote de Pan American, a connu M Fulachier dans les années 1963/1965.
Mes recherches ont été négatives, mais je profite de l’occasion pour parler un peu plus de ce commandant de bord.
Il s’est éteint, à l’âge de 79 ans, le 17 Novembre 1985. Pendant la 2ème Guerre Mondiale il a triomphé de trente mois de Buchenwald. Il avait commencé sa carrière à 19 ans et comptait presque 32 000 heures de vol à l’occasion de son départ à la retraite, chiffre qu’il a dépassé ensuite puisqu’il a encore effectué plusieurs convoyages et liaisons aux commandes d’avions légers et d’affaires.
Il était Commandeur de la Légion d’honneur et portait la Croix de Guerre. Pilote des Forces Aériennes Françaises de 1927 à 1932, il est entré ensuite à Air Orient. En 1933, et après des fusions, il entre à Air France.
Si mes souvenirs sont exacts, il serait connu aussi, plus tard, par sa «gourmandise de carburant». Peu importait la météo, les plans de vol, la charge, les calculs laborieusement effectués par les agents d’opérations… il prenait toujours le maximum de «pétrole». On était encore loin, bien sûr, des graves crises énergétiques…
Selon Jacques Noetinger (Air & Cosmos nº 1087 du 15 Mars 1986), Louis Fulachier a laissé un nom et l’image d’une époque où les hommes et les amis passaient avant les règlements… où l’on acceptait encore les fortes personnalités.