LES PIONNIERS DE L’AVIATION - ÉMILE PAUMIER
ÉMILE PAUMIER
Émile Louis Paumier, aviateur et ingénieur aéronautique français, est né à Paris le 8 juin 1891, Décédé aussi à Paris le 18 octobre 1979.
Émile Paumier était fils d’un architecte et petit-fils d’un pasteur protestant. Après des études d’ingénieur, il a débuté dans l’aéronautique en 1909, en construisant un planeur.
Fin 1910, il a conçu son premier avion qu’il a équipé d’un petit moteur à 2 cylindres opposés à plat. À la suite des premiers vols effectués début 1911 sur la plaine d’Issy-les-Moulineaux, le nez de la machine a été rallongé, de même que l’envergure de l’aile supérieure. Le moteur est devenu un Anzani de 50 ch. puis 80 ch. L’inventeur a piloté son avion sans brevet, chose courante à l’époque, mais comme celui-ci ne lui donnait pas entière satisfaction, il a entamé début 1912 la construction d’un appareil nº 2, plus grand (11,80 m d’envergure) et équipé d’un 10 cylindres Anzani de 100 ch. Il a obtenu à son bord le brevet de pilote civil nº 1052 le 26 septembre 1912.
Appelé sous les drapeaux à la fin de l’année 1912, Émile Paumier a effectué son service militaire à Meudon au sein du bureau d’études du capitaine Émile Dorand. Il en profite pour modifier son appareil qui devient le nº 3, avec des ailes d’envergure égale, et passe avec lui son brevet de pilote militaire le 3 août 1913. Détail étonnant, il a reçu l’autorisation d’utiliser son avion personnel pour rentrer en permission chez lui. Son moteur ayant été réquisitionné à la mobilisation, le Paumier nº 3 ne volera plus.
Au début de la Première Guerre mondiale, Émile Paumier part avec le grade de sergent à l’escadrille V 24 le 2 août 1914. Il est nommé officier au mois de décembre suivant et prend le commandement de son escadrille en juin 1915. Il est passé dans la chasse un an plus tard. Il sert successivement avec les N 12, N 76 (septembre 1916), N 94 (novembre 1917) et N 156 (janvier 1918), remportant durant ce laps de temps trois victoires dont deux seront homologuées. Le capitaine Paumier a été nommé commandant du groupe d’escadrilles de la 4ème armée en mars 1918.
Transféré au Service technique de l'aéronautique en août 1918, il a été affecté spécialement au bureau d’études du constructeur Louis Schreck-Franco-British Aviation Company (FBA) où il a effectué - après-guerre - toute sa carrière d’ingénieur. Devenu directeur technique de cette firme, Paumier y étudie les FBA 10, 13, 16, 17, 19 et 21. En tant que chef-pilote, il a battu à bord du FBA 19 plusieurs records du monde pour hydravion en 1924.
Émile Paumier est décédé quelques mois après avoir fait don de son avion nº 3 au Musée de l'Air et de l'Espace de Paris-Le Bourget. Il a été inhumé dans la sépulture familiale au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
Il a reçu la Croix de guerre 1914-1918. Citation du 8 mai 1915 publiée au Journal officiel du 8 juin 1915 : « PAUMIER (Émile-Louis), pilote à l’escadrille V.24, sous-lieutenant pilote d’une adresse remarquable. Travailleur infatigable. A créé de toutes pièces et appliqué lui-même une méthode scientifique dont les résultats ont rendu les plus grands services, et qui ont exigé de sa part une énergie et un courage à toute épreuve. ».
Un parc de Meudon est nommé « Émile Paumier » car l’ingénieur aéronautique a fait don à la ville de ce terrain de 33 000 m2.
Source : Wikipédia