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Air France - une Histoire d'Amour
18 janvier 2016

LES PIONNIERS DE L'AVIATION - CLAIRE ROMAN

 

CLAIRE ROMAN

 

CLAIRE_ROMAN

Claire Roman, née Claire-Henriette-Émilie Chambaud, une des premières aviatrices françaises, est née le 25 mars 1906 à Mulhouse. Décédée accidentellement à Aude le 4 août 1941.

Ayant  comme origine une famille bourgeoise (son père Jules Chambaud était directeur d'usine), Claire a connu une enfance dorée. Bachelière à 16 ans, elle a été envoyée en Angleterre par ses parents pour y apprendre la langue. À son retour, elle s'est inscrit à la Sorbonne où elle a suivi le cours de philosophie. Parallèlement, elle a appris la peinture, a réussi ses examens d'infirmière en 1926 et 1927 et a voyagé beaucoup avec son père en Afrique, Asie et Europe centrale.

En 1929, elle a épousé Serge Roman, alors lieutenant au 31e régiment d'infanterie, titulaire d'une Croix de Guerre obtenue durant la Première Guerre mondiale à laquelle il avait pris part. Mais le mariage d'amour s’est transforme vite en discorde. Claire, très active, sortait beaucoup en compagnie d'artistes et pratiquait le sport. Serge Roman, au contraire, sans doute très marqué par ses souvenirs douloureux de la guerre, s'enfonçait dans l'inaction et la tristesse. Il s’est suicidé le 22 mars 1932, en se jetant par la fenêtre de son appartement.

Très affectée par ce drame, Claire Roman a abandonné alors son train de vie bourgeois pour s'engager comme infirmière de la Croix-Rouge au Maroc. Séduite par le vol des avions au-dessus de Meknès, elle décide d'apprendre le pilotage, se rendant quelques minutes chaque matin sur le terrain d'aviation avant sa prise de service à l'hôpital Louis. Le 26 novembre 1932, elle a obtenu son brevet de pilote de tourisme après seulement 26 heures de vol.

caudron_c272

En 1933, après quelques excursions au-dessus de Fès, Tanger et Meknès, elle a été chargée de convoyer un appareil Caudron, de Meknès à Paris. Après sept heures trente de vol et le ravitaillement à Tanger, elle atteint Barcelone. Le lendemain, 2 septembre, elle se pose à Lyon, après avoir fait escale à Perpignan. Le lendemain, elle est à Paris.

Elle décide alors de quitter Meknès pour revivre à Paris où elle s'inscrit à l'aéroclub Roland-Garros d'Orly. Elle y apprend le pilotage de différents appareils : Caudron C.272, Morane-Saulnier et Potez 43. Le 13 mai 1934, elle participe au rallye Paris-Deauville. En juillet, elle s'inscrit à l'aéroclub Caudron de Guyancourt, puis - en novembre - elle part en Angleterre pour apprendre le pilotage d'autres types d'avions et s'initie au vol de nuit.

morane_saulnier

Durant le mois d'août 1935, sur un appareil Morane-Saulnier, elle s'initie à la voltige aérienne et le 31 participe à la première coupe Hélène Boucher où elle se classe seconde derrière Maryse Hilsz avec un appareil Maillet de 180 chevaux, beaucoup moins puissant que celui de la gagnante qui volait sur un Breguet 27-4 de 770 chevaux. Durant la dernière quinzaine d'octobre 1935, sur un Maillet 20F, elle a participé au Tour de France des prototypes où elle était l'unique aviatrice.

Le 17 mars 1936, elle obtient son brevet de pilotage sans visibilité après seulement 130 minutes de vol. Puis, du 6 au 8 avril, elle mène à bien un vol vers Casablanca. Retour du Maroc le 18, avec des arrêts prolongés à Séville et Madrid pour rentrer à Paris le 24. Du 2 au 5 juillet, à bord d'un Phrygane, elle a participé au Tour de Belgique, puis de nouveau à la coupe Hélène Boucher le 29 août avec son Maillet-Lignel 21. Elle y a pris, encore une fois, la seconde place derrière Maryse Hilsz.

Tout en poursuivant son travail pour la Croix-Rouge, le 28 octobre 1936 elle obtient son brevet de pilote de transport. Elle était désormais habilitée à faire des convoyages professionnels et à donner des cours en tant qu'instructeur.

1937 a été l'année de son grand raid Paris-Pondichéry à bord d'un Salmon Phrygane. Partie en avril avec son amie Alix Lucas-Naudin, elles ont affronté tempêtes, chaleur étouffante, vents de sable, ciels bouchés et tracasseries administratives, mais arrivent à destination après des escales à Foggia, Rhodes, Alep, Bagdad, Bassora, Bouchir, Karachi, Ahmedabad, Bombay et Hyderabad. Le retour s’est fait par Karibal, Yanaou, Chandernagor, Bénarès, Agra, Delhi, Karachi, Djask, Bouchir, puis à travers la Syrie, l'Égypte, la Tripolitaine et la Tunisie. 

Cette même année, 1937, la plus belle de sa carrière aéronautique, a été également celle de ses records du monde :

- Record d'altitude pour multiplace à 5 500 m, comme passagère de Clément (4 novembre).

- Record féminin d'altitude sur monoplace à 6 241 m (5 novembre).

- Record féminin d'altitude sur multiplace à 5 343 m, avec Alix Lucas-Naudin (10 novembre).

- Record féminin d'altitude, catégorie 2 à 6 782 m (29 décembre).

- Record de vitesse sur 2 000 km à la moyenne de 245 km/h (30 décembre).

Pour Claire Roman, l'année 1938 se résumera à 40 heures de vol. Un projet de croisière promotionnelle monté avec le ministère de l'Air est abandonné en raison de la situation internationale tendue. Claire n'en complète pas moins sa quantité de licences en passant les brevets A, B et C de vol à voile.

croix_de_guerre

À la déclaration de guerre, elle se met à disposition des autorités militaires pour convoyer des avions de tourisme réquisitionnés, jusqu'en juin 1939, en pleine débâcle, où un décret est signé autorisant des femmes-pilotes dans l'armée. Elle est devenue alors le sous-lieutenant Roman chargé d'évacuer des avions de liaison ou d'entraînement sous les bombes allemandes. Capturée par l'ennemi en Bretagne, elle parvient à s'évader après plusieurs tentatives dans des conditions rocambolesques. Citée à l'ordre de l'armée et décorée de la Croix de guerre, elle rejoint Bordeaux et reprend immédiatement ses missions dans le sud-ouest. Elle pilote ainsi jusqu'à la fin août 1940 où démobilisée elle reprend ses activités d'infirmière convoyant un camion de 5 tonnes à travers la France d'un camp de prisonniers à un autre.

Le 4 août 1941, apprenant que sa mère était malade à Pau, elle embarque comme passagère à bord d'un avion civil effectuant une liaison Vichy-Pau. Pris dans de très mauvaises conditions météorologiques, l'avion a percuté un pic montagneux au-dessus du département de l'Aude. Le pilote, le radio et les trois passagers, dont Claire, sont tués sur le coup.

Sans doute moins connue que ses consœurs Hélène Boucher ou Maryse Bastié, Claire Roman, première femme française pilote militaire, n'en fut pas moins une personne particulièrement intelligente, apprenant à piloter très vite les appareils les plus divers, mais aussi une femme remarquable de courage et de dévouement. Elle a été inhumée à Carcassonne au cimetière Saint-Vincent.

Source : Wikipédia 

NBMalgré des recherches très approfondies, nous n’avons pas trouvé des photos de Claire Roman. Si un de nos lecteurs en trouve, l’indication du “lien” serait bienvenue. Merci par avance. Gabriel de Sousa

La photo en tête nous a été envoyée par M. Yves Tourneret le 18 décembre 2016. Remercions vivement ce lecteur. G. de S.

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Commentaires
G
Je serai très reconnaisasant si vous pouvez me les envoyer. Si possible,une d'ele et autre de époux. Je vous adresse un email à part. <br /> <br /> Bien amicalement <br /> <br /> Gabriel de Sousa
Répondre
T
bonjour cher monsieur gabriel,<br /> <br /> <br /> <br /> je peux vous envoyer avec plaisir des photos de claire Roman, vous pouvez<br /> <br /> me joindre par mail.<br /> <br /> Au plaisir de vous lire.<br /> <br /> y tourneret
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